Les voyages de Rozana et Richard

Les voyages de Rozana et Richard
Rozana et son père en 2007 au café Club Social de la rue St-Viateur

2e étape : La jungle de Marco...

lien vers les Photos du Costa-Rica

http://www.flickr.com/photos/richardryan/sets/72157603762968355/

Ça ne faisait pas 15 minutes qu'on avait commencé à s'enfoncer dans la jungle, en direction de la humble demeure de notre hôte, que je suis tombé face à face avec un FER DE LANCE de 2 M de long, un de ces 17 serpents vénéneux que l'on retrouve au Costa Rica...

Il devait être 5h du matin, quand les singes hurleurs m'ont sorti de cet affreux cauchemard... Je n'ai pas eu beaucoup de craintes en préparant ce voyage, mais la pensée que Rozana ou moi nous fassions mordre par un serpent est devnue omniprésente. Pourtant les chances ou les malchances qu'on rencontre un seul de ces spécimens semble aussi rare que de gagner la lotterie m'avait pourtant assuré Marco notre hôte. Mais il ne m'avait pas dit si c'était de l'ordre d'un 3/6 au 6/49 ou d'un 6/6 en terme de probabilités.

L'homme de confiance de Marco, Don Alvaro qui demeure dans ce coin de pays depuis sa jeunesse a eu différenes expériences avec le fameux Fer de Lance. C'est probablement une de ces histoires qu'il nous a raconté qui m'a resté en tête, jusqu'à en faire un cauchemard. Une morsure qui a failli l'emporter car trop loin des cliniques, il a du marcher durant des heures et ce n'est que le lendemain en dernier instant qu'il a reçu l'antidote pour le sauver. Mais cet homme, aujourd'hui de 68 ans et toujours fort comme un boeuf, qui se promène nu pied en pleine jungle toute la journée ne semble pas trop s'inquiéter de l'empoisonneur en question. Marco nous expliquait que la population de ce serpent a beaucoup diminué dans les parcs nationaux, on soupçonne que les gens les ont tellement chassé que même le risque d'en apercevoir semble plutôt rare.

Pour nous ici, c'est une occasion unique que nous avons eu Rozana et moi d'être mis en contact avec Marco, ce costa-ricain, anthropologue de formation vivant à Québec depuis 7 ans. Marco retrouve son pays d'origine chaque année pour quelques semaines ou quelques mois afin de s'occuper de son coin terre natale qui lui appartient depuis 17 ans, soit 17 hectare de jungle en pleine montagne surplombant le Golfe Dulce.


Le contact d’avec Marco nous donnera aussi la possibilité de rencontrer sa sœur vivant et travaillant à Santa Ana en banlieue de San José comme professeure au primaire, afin de réaliser l’activité de jumelage avec une classe de son école et la classe de Rozana de l’école Lambert-Closse à Montréal.
Cette rencontre avec Marco est une occasion unique pour nous de rentrer en contact avec la nature : singes capucins, toucans, papillons bleus, densité de végétaux, de fleurs, d’arbres tropicaux. Rozana suit partout Marco et Don Alvaro, tantôt ils vont planter des arbres fruitiers, tantôt vider les poissons en bordure de mer que Don Alvaro a pêché pendant qu’on se baignait en bas de la côte.
Tout un contraste avec la capitale que nous avons vu à nos 3 premiers jours dans ce pays d’Amérique-centrale.
Pour arriver à la ZAMIA (nom d’une grande plante tropicale), « Le domaine de Marco », un bus d’un peu plus de 7 heures de la capitale jusqu’à Golfito, de là une « lancha » (une barque à moteur) nous fait traverser la baie de Golfito pour se rendre à Playa Cacao et puis c’est une ascension à pied avec tout nos bagages de plus d’un kilomètre en pleine jungle pour atteindre le paradis de Marco qui surplombe le Golfe Dulce, cette immense entrée sur l’océan Pacifique.

POURQUOI VOYAGEONS-NOUS?
Vous, moi, pourquoi voyageons-nous quand on voyage ? Je parle de ceux qui voyagent bien entendu, car mise à part quelques escampettes de week-end, la plupart d’entre nous ne sentiront pas le besoin de visiter d’autres contrés pour faire des découvertes ou encore pour combler le soin d'évasion. Le voyage est une forme de mise à nu de sa personne qui comme certains comme Ou bien encore, pour vivre ces moments de mise à nu, que certains comme moi pensent ressentir qu’en on s’éloigne pour un temps de son domicile et de ses facilités.
Je viens de rencontrer dans ce passage chez Marco, dans cette jungle au sud du Costa Roca, des jeunes québécois qui voyagent. Des jeunes de début vingtaine qui se sont arrêtés comme ils disent, comme je m’étais dit à leur âge aussi, « j’ai besoin d’un break d’étude, de travail, pour aller voir le monde, voir la terre! » des beaux jeunes conscients à leur manière de cette planète si petite que ça donne le goût de la connaître…
Myriam, Cassiopée, Bruno, David, tous quatre réunis en plein cœur de la jungle chez Marco, s’occupant à tour de rôle de Rozana, quand ce n’est pas elle qui s’occupe d’eux. Des jeunes qui par leurs découvertes dans cette expérience ulyssienne reviendront à domicile dans leur coin du Québec avec peut-être un esprit plus élargi, une âme plus remplie, un cœur débordant de ce sentiment de liberté d’avoir été si près de l’altérité qu’offrent la nature de contrées lointaines et l’éloignement de la facilité et du confort de son domicile.
Mais la nature de l’humain est-elle que l’on doit s’éloigner du confort pour retrouver ce sentiment de liberté ? Pour toucher une parcelle de créativité souvent bloquée dans le confort et l’indifférence, sûrement plusieurs d’entre nous n’ont pas besoin de l’éloignement physique de leur environnement douillet, ils la trouvent d’une autre façon… Mais d’autres comme moi se sentent mourir à petit feu s’ils ne se fouettent pas avec cette dose de rudesse.
Voici venu la fin de cette étape, on quitte Zamia avec tous nos bagages pour se rapprocher du bateau en dormant ce soir au hameau de Playa Cacao en face de Golfito. Ainsi nous pourrons prendre une lancha tôt demain pour Golfito et démarrer Rozana et moi une journée de voyage en bus vers une nouvelle destination : Quépos-Manuel Antonio. Marco et Don Alvaro, nous accompagnent jusqu’à Golfito; Marco avait aussi besoin d’aller au village pour aller chercher une génératrice qu’il aura besoin pour quelques jours de travaux à la Zamia… avait-il besoin de vraiment venir dormir à Playa Cacao… je crois qu’il l’a fait un peu pour nous… pour nous aider à sortir de ce coin avec nos bagages.
Dans la journée dona Maria et ses 4 petits enfants, sont venus nous rendre visite à la Zamia pour connaître Rozana. Les enfants se sont bien amusés ensemble. En soirée quand nous nous sommes retrouvés au restaurant du hameau pour manger, Rozana avait choisi Adrian, 9 ans, un des petits fils de dona Maria, comme amoureux. Main dans la main avec son nouveau prétendant, elle a appris plus d’espagnol en cette journée que dans son cours hebdomadaire qu’elle a suivi tout l’automne dernier…
Durant 2 bonnes heures, nous étions le sujet de conversation des gens réunis au restaurant du hameau, à savoir de quelle façon allions nous sortir le lendemain de Golfito pour se diriger vers Quépos-Manuel Antonio plus haut sur la côte. Certains disaient qu’après la traversée à Golfito, qu’il faudrait prendre le bus de 5h30 du matin, d’autres parlaient que nous devrons nous rendre en taxi à Rio Claro pour 8h pour prendre un bus de là bas, enfin tous avait une version de l’itinéraire et de l’horaire que nous devrions suivre.
C’est fou comment ce genre de démarches m’auraient inquiété auparavant. Mais je me sens en pleine sécurité avec Rozana et cela malgré nos bagages. Ici j’aimerais ouvrir une parenthèse sur Marco et sa générosité. Marco a téléphoné à un ami à Golfito pendant qu’on mangeait et discutions avec les gens de la place, pour savoir s’il pouvait traverser ce soir et dormir chez lui, dans le seul but d’acheter d'avance nos billets de bus de Rozana et moi pour le départ du lendemain matin. Il s’est arrangé avec Don Alvaro afin qu’il nous aide à prendre une lancha pour traverser le golfe le lendemain où il nous attendra avec nos billets et nous aider à prendre le bus. J’ai rarement vu autant de générosité ! Merci Marco! Merci à mon amie Sophie de m’avoir mis en contact avec cet homme, avec ce nouvel ami !

Lien vers les photos du Costa-Rica
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Rendez vous au Costa-Rica à partir du 19 janvier 2008 pour 26 jours... itinéraires à suivre... premières intentions... après San José, volcan Arenal, bains thermaux et région de Monte-verde, puis la côte du Pacifique du nord vers le sud, jungle et parcs nationaux le long du Pacifique mais on verra au fur et à mesure... Avez-vous des suggestions ?

Merci et bonne visite !

Rozana et Richard

Rozana 4 ans sur le pacifique mexicain janv. 2005

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Fête de 5 ans de Rozana au Mexique

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